Comme au festin du plus grand sacrifice
Comme en montant les marches du printemps
*
Moi seul imperturbable
En nouveau-né qui n’a pas encore… ri
Moi seul je vais errant
Sans but précis en homme sans logis
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Si chacun tient sa richesse
Je parais seul démuni
J’ai l’esprit d’un ignorant
Celui-ci est bien trop lent
*
Si chacun est clairvoyant
Seul je reste obscurité
*
Si chacun est perspicace
Moi seul ai l’esprit voguant
À flotter comme la mer
À souffler comme le vent
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Si chacun tend vers son but
Moi seul ai l’esprit confus
*
Tel celui d’un paysan
De tout un chacun moi seul diffère
Car je tiens bien à téter ma mère
Lao-Tseu, Tao-Tö King.