5 de janeiro de 2016






















Farocki 

rimbaud

Gênes, le dimanche 17 novembre, 1878

Chers amis,

     J'arrive ce matin à Gênes, et reçois vos lettres. Un passage pour l'Egypte se paie en or, de sorte qu'il n'y a aucun bénéfice. Je pars lundi 19 à neuf heures du soir. On arrive à la fin du mois.
Quant à la façon dont je suis arrivé ici, elle a été accidentée et rafraîchie de temps en temps par la saison. Sur la ligne droite des Ardennes en Suisse, voulant rejoindre, de Remiremont, la corresp. Allemande à Wesserling, il m'a fallu passer les Vosges ; d'abord en diligence, puis à pied, aucune diligence ne pouvant plus circuler, dans cinquante centimètres de neige en moyenne et par une tourmente signalée. Mais l'exploit prévu était le passage du Gothard, qu'on ne monte plus en voiture à cette saison, et que je ne pouvais passer en voiture.
A Altdorf, à la pointe méridionale du lac des Quatre Cantons qu'on a côtoyé en vapeur, commence la route du Gothard. A Amsteg, à une quinzaine de kilomètres d'altdorf, la route commence à grimper et à tourner selon le caractère alpestre. Plus de vallées, on ne fait plus que dominer des précipices, par dessus les bornes décamétriques de la route. Avant d'arriver à Andermatt, on passe un endroit d'une horreur remarquable, dit le pont du Diable, - moins beau pourtant que la Via Mala du Splügen, que vous avez en gravure. A Göschenen, un village devenant bourg par l'affluence des ouvriers, [on voit au fond de la gorge l'ouverture du fameux tunnel, les ateliers et les cantines de l'entreprise. D'ailleurs, tout ce pays d'aspect si féroce est fort travaillé et travaillant. Si l'on ne voit pas de batteuses à vapeur dans la gorge, on entend un peu partout la scie et la pioche sur la hauteur invisible. Il va sans dire que l'industrie du pays se montre surtout en morceaux de bois. Il y a beaucoup de fouilles minières. Les aubergistes vous offrent des spécimens minéraux plus ou moins curieux, que le diable, dit-on, vient acheter au sommet des collines et va revendre en ville.
Puis commence la vraie montée, à Hospital, je crois : d'abord presque une escalade, par les traverses, puis des plateaux ou simplement la route des voitures. Car il faut bien se figurer que l'on ne peut suivre tout le temps celle-ci, qui ne monte qu'en zig-zags ou terrasses fort douces, ce qui mettrait un temps infini, quand il n'y a à pic que 4900 d'élévation, pour chaque face, et même moins de 4900, vu l'élévation du voisinage. On ne monte non plus à pic, on suit des montées habituelles, sinon frayées. Les gens non habitués au spectacle des montagnes apprennent aussi qu'une montagne peut avoir des pics, mais qu'un pic n'est pas la montagne. Le sommet du Gothard a donc plusieurs kilomètres de superficie.
La route, qui n'a guère que six mètres de largeur, est comblée tout le long à droite par une chute de neige de près de deux mètres de hauteur, qui, à chaque instant, allonge sur la route une barre d'un mètre de haut qu'il faut fendre sous une atroce tourmente de grésil. Voici ! plus une ombre dessus, dessous ni autour, quoique nous soyons entourés d'objets énormes ; plus de route, de précipices, de gorge ni de ciel : rien que du blanc à songer, à toucher, à voir, ou ne pas voir, car impossible de lever les yeux de l'embêtement blanc qu'on croit être le milieu du sentier. Impossible de lever le nez à une bise aussi carabinante, les cils et la moustache en stalactites, l'oreille déchirée, le cou gonflé. Sans l'ombre qu'on est soi-même, et sans les poteaux du télégraphe, qui suivent la route supposée, on serait aussi embarrassé qu'un pierrot dans un four.
Voici à fendre plus d'un mètre de haut, sur un kilomètre de long. On ne voit plus ses genoux de longtemps. C'est échauffant. Haletants, car en une demi heure la tourmente peut nous ensevelir sans trop d'efforts, on s'encourage par des cris, (on ne monte jamais tout seul, mais par bandes). Enfin voici une cantonnière : on y paie le bol d'eau salée 1,50. En route. Mais le vent s'enrage, la route se comble visiblement. Voici un convoi de traîneaux, un cheval tombé moitié enseveli. Mais la route se perd. De quel côté des poteaux est-ce ? (II n'y a de poteaux que d'un côté.) On dévie, on plonge jusqu'aux côtes, jusque sous les bras... Une ombre pâle derrière une tranchée : c'est l'hospice du Gothard, établissement civil et hospitalier, vilaine bâtisse de sapin et pierres ; un clocheton. A la sonnette un jeune homme louche vous reçoit ; on monte dans une salle basse et malpropre où on vous régale de droit de pain et fromage, soupe et goutte. On voit les beaux gros chiens jaunes à l'histoire connue. Bientôt arrivent à moitié morts les retardataires de la montagne. Le soir on est une trentaine, qu'on distribue, après la soupe, sur des paillasses dures et sous des couvertures insuffisantes. La nuit, on entend les hôtes exhaler en cantiques sacrés leur plaisir de voler un jour de plus les gouvernements qui subventionnent leur cahute.
Au matin, après le pain-fromage-goutte, raffermis par cette hospitalité gratuite qu'on peut prolonger aussi longtemps que la tempête le permet, on sort : ce matin, au soleil, la montagne est merveilleuse : plus de vent, toute descente, par les traverses, avec des sauts, des dégringolades kilométriques, qui vous font arriver à Airolo, l'autre côté du tunnel, où la route reprend le caractère alpestre, circulaire et engorgé, mais descendant. C'est le Tessin.
La route est en neige jusqu'à plus de trente kilomètres du Gothard. A trente K seulement, à Giornico, la vallée s'élargit un peu. Quelques berceaux de vignes et quelques bouts de prés, qu'on fume soigneusement avec des feuilles et autres détritus de sapin qui ont dû servir de litière. Sur la route défilent chèvres, bœufs et vaches gris, cochons noirs. A Bellinzona, il y a un fort marché de ces bestiaux. A Lugano, à vingt lieues du Gothard, on prend le train, et on va de l'agréable lac de Lugano à l'agréable lac de Como. Ensuite, trajet connu.

Je suis tout à vous, je vous remercie et dans une vingtaine de jours vous aurez une lettre.

Votre ami.

Jean-Nicolas Arthur Rimbaud


Havia muito que estava a pensar nisto, como já estava um tanto farto, continuei com menos lógica: não estava morto até aparecerem os intrusos; na solidão é impossível estar morto. Para ressuscitar tenho que suprimir as testemunhas. Será um extermínio fácil. Não existo, elas não suspeitarão da sua destruição. Estava a pensar noutra coisa, num incrível projeto de rapto privadíssimo, como de sonho, que contava apenas a mim próprio.

Adolfo Bioy Casares, A Invenção de Morel.

3 de janeiro de 2016

No espaço azul e vago,
esvoaça subtilmente
a cálida lembrança
da tua voz.

Judith Teixeira

31 de dezembro de 2015

sei aquilo que aprendi nos restaurantes, cujas cozinhas estão cheias de indianos, nepaleses, paquistaneses, que passam por nós, os portugueses, com os olhos postos no chão e só com tempo e dedicação passam a cumprimentar-nos, por vezes a conversar connosco e a alinhar em piadas que distraem da cápsula onde estão escondidos a lavar pratos e a cozinhar. e sei o que aprendi com a mulher africana a varrer o terraço da casa em frente, que olha para mim quando abro a janela e a quem digo bom dia, e que, para minha grande estupefação, baixa rapidamente os olhos e foge para o interior da casa para voltar um minuto depois e me devolver a saudação com um sorriso tímido. o seu silêncio é infinitamente acusador. as ruas da lapa, com embaixadas de um lado e do outro, estão aspiradas e o vento não faz mover as folhas das árvores. na rua, ninguém. mas no intendente as fronteiras desaparecem. procuro o gesto certo para perguntar por velas de aniversário num supermercado e um chinês passa por mim com um bebé que ri muito porque está a ser lançado no ar. tinha acabado de parar junto ao grupo de homens a conversar na esquina por onde passo muitas vezes, para lhes perguntar se queriam uma fotografia, mas não obtive resposta. já a subserviência e a altivez ostensiva irritam-me, e delas me afasto. algumas destas casas estão aqui desde antes do terramoto. agora os lisboetas vão para a praça, mas os imigrantes continuam a percorrer as mesmas ruas, estreitas, escuras e povoadas, e não se misturam: não se sentam nas esplanadas para tomar café, não almoçam no pequeno restaurante novo que diz que é vintage, não compram camisolas na zara nem escovas de dentes na farmácia ou arroz no pingo doce. não sei nada sobre o mundo de onde vêm, podiam dizer-me que vieram da lua que eu acreditava e ainda perguntava, curiosa, como era lá. eu também não sou daqui e, possivelmente ao contrário da maioria deles, não me importa ter vindo de algures ou ir para alhures, esqueci as origens e os destinos como se tivesse esquecido a alquimia que me faz agora percorrer estas ruas e cruzar-me com estas pessoas. e talvez tenha de facto esquecido. a memória não está feita para a abertura mas sim para a oclusão, faz desaparecer as coisas em explosões rápidas e indolores como nos filmes: se desviarmos os olhos por um instante, podemos até não dar pelo seu desaparecimento. se não esquecermos tudo não criamos nada. só que o que acabo que escrever é mentira, na verdade nem sequer nisso acredito. esqueci a própria capacidade de acreditar, que coisa estupenda! dos meus passos sobre a terra não haverá memória mas cada um deles foi uma coisa gerada no diálogo com o divino, esse fosso ilimitado onde muitos acabam por cair. entretanto encontrei as velas. um nepalês que acabou de abrir uma pequena loja, e me tinha dito que não tinha o que eu queria, foi ver o que havia nos caixotes na sala de trás, deixados pelo dono anterior. depois viu-me passar de novo à porta e veio a correr atrás de mim na rua, para me mostrar o que tinha encontrado. é um caixote velho e cheio de pó dentro do qual estão dezenas de pacotes de velas de aniversário dos anos 60. são velas a sério, uns coutos com um centímetro de diâmetro e os números pintados à mão, a vermelho, verde e dourado. estas velas são os primeiros anos da minha vida. fico radiante e ele, que não sabe porque estou tão feliz, sorri comigo e oferece-mas todas.

29 de dezembro de 2015

27 de dezembro de 2015

22 de dezembro de 2015

The birds are silent in the woods.
Just wait: Soon enough
You will be quiet too.

Robert Hass

19 de dezembro de 2015

神奈川沖浪裏

16 de dezembro de 2015

estou desde há uns meses a imergir na escrita de uma peça de teatro, coisa que me atormentava não saber o que é nem como se faz. toda a escrita me foi sempre natural menos esta, que faz uso de didascálias como os corpos fazem uso de silêncio. escrevi ensaios, poemas, artigos jornalísticos, sinopses, textos para publicidade vária, sobre várias disciplinas, da filosofia às artes plásticas, escrevi o que ia na cabeça de desconhecidos e escrevi para rir mas nunca nada para teatro. nunca me saiu uma linha. tentei poucas vezes, é verdade, mas sou daquelas pessoas que quando se dirige a uma página em branco já sabe o que quer. o resto do tempo aquilo anda ali às voltas, dias, meses, anos, dezenas de anos, na cabeça, nos olhos, na lábia, na surpreendente audição. e tenho medo de não chegar a tempo de concretizar tudo. é engraçado que quando penso nisto penso imediatamente, não sem um certo gozo, que o resto, aquilo que advém da sua exposição, me é absolutamente indiferente. estou protegida pela crença de que dizer aquilo que tenho para dizer, basta. já outros o disseram? é, sem dúvida, o mais provável e contudo, ao mesmo tempo, é precisamente esse o sinal mais claro do quanto quero dizê-lo: sem isso, confesso que não terei vivido.
não me animam questões de pertença ou de destinação. como poderia eu, que não gosto de todos os filmes do João César Monteiro nem acho o Ângelo de Sousa genial, ter sobrevivido, se a isso tivesse cedido? tenho limites amplos mas rigorosos e inflexíveis. gosto de estar com os outros mas é para mim que me dirijo. não nasci para ser budista, por isso nem sempre é límpido, nítido, visível e nunca se está inteiro em nada. mas é estar aqui e agora que eu quero e é isso plenamente, mesmo que seja o inferno. restam-me alguns dias com este texto e não sei ainda o que vai sair daqui. após estas semanas iniciais de trabalho tenho imensas ideias apenas a formar-se, o tempo falta-me sempre, outra lástima por não ter dado para budista. mas é inspirador descobrir finalmente o que isto é e como se faz. e de certo modo extraordinário, um extraordinário que poderia ser assustador se eu me assustasse com essas coisas, perceber como há tanto tempo não tinha um desafio.

11 de dezembro de 2015

como nunca consegui, tenho vontade de continuar. claro que é preciso uma bela dose de estupidez para continuar. tendo em conta os resultados, já devia ter desistido. se fosse mais inteligente, já teria desistido. mas prefiro fazer este trabalho a outro qualquer (a frase nem é minha, mas como se adequa mais a mim, nem vale a pena dizer quem foi).

Rui Catalão, publicado no Facebook no dia 11 de dezembro de 2015.

10 de dezembro de 2015

 
Valie Export, I turn over the pictures of my voice in my head, 11'30'', 2008.

8 de dezembro de 2015

As pessoas que acreditam na promessa da felicidade esperam muito pouco da vida.
As mãos que não são lavadas com sabão têm micróbios que não são visíveis mas que existem. O toque das mãos sujas na boca, na mama ou nos alimentos, pode provocar doenças e infeções tais como a diarreia. Para evitar estas doenças as mãos devem ser lavadas nos momentos críticos: ao sair de casas-de-banho, antes de amamentar, antes de tocar num recém-nascido, antes de comer ou de preparar uma refeição, antes de dar à luz.

É importante pois permite reduzir as doenças e infeções corporais.

Para prevenir estas doenças e suas infeções, é necessário:
•    Lavar as mãos com sabão ou cinzas, à saída das latrinas e após a limpeza anal das crianças;
•    Lavar as mãos antes de cozinhar e antes de comer;
•    Escovar os dentes pelo menos duas vezes por dia (manhã e noite);
•    Lavar frequentemente o rosto e as mãos das crianças com sabão;
•    Lavar-se regularmente, pelo menos uma vez por dia;
•    Lavar o cabelo regularmente;
•    Lavar a roupa.

Como lavar as mãos?
•    Retirar relógio, pulseiras e anéis;
•    Molhar as mãos com água limpa;
•    Usar sabão comum ou antisético;
•    Esfregar vigorosamente as mãos ensaboadas uma contra a outra durante 15 a 30 segundos (não esquecer as unhas e entre os dedos);
•    Enxaguar com água limpa proveniente de uma torneira ou de um furo (neste caso, garantir que alguém deita água sobre as mãos, não devendo as mãos ser mergulhadas no recipiente com água);
•    Secar as mãos ao ar livre;
•    Não secar as mãos com um pano pois mesmo que pareça limpo, está muitas vezes contaminado por germes.
fui-me embora e estou a refletir sobre isso há muito tempo. se faço bem as contas, há quarenta e um anos. e há vinte anos que não recebo visitas. fico a olhar dias inteiros para os quadros na parede. num veem-se ovelhas no prado, mas sem pastor. noutro, um homem com bigode, no silêncio e na solidão. através da parede verde, estão ligados um ao outro. inflexíveis, não confessam nada. rodo a maçaneta da sala com uma mão trémula e fixo nisso a minha atenção. foi aí, nesse momento, que recebi a notícia. no silêncio, na solidão. a solidão também não tem nada assim tão misterioso. pensei um pouco na minha infância mas tenho curta memória, construí a minha infância artificialmente. o fogo ardia na lareira, amarelo e negro. tinha que ser assim.
— Ouço sirenes.
— Sirenes? Está um silêncio atroz.
— Ouço inúmeras sirenes, muitas, em múltiplas direções.
— De que é que estás a falar? Não se ouve nada! Não se ouve o pio de um mocho!
— Ouço inúmeras sirenes, são incontáveis.
— Estás-te a passar.
— Estou a ouvir as sirenes do mundo inteiro, de todos os carros com sirene que estão a passar. Estas que passaram agora, não ouviste?
— Não faço a mais pequena ideia do que estás a falar.
— Não ouves? Estas eram em Londres. Também se ouvem, distintamente, sirenes de São Paulo, do Cairo, de Djibuti e de San Salvador.
— Mas quais sirenes meu?
— Estão a passar. Estão todas a passar. E eu estou a ouvi-las a todas ao mesmo tempo, de toda a parte. As sirenes nunca se calam, estão sempre a soar. É ensurdecedor. O som fere os ouvidos e come os outros sons. De ti por exemplo, o que é que oiço, o que é que não oiço? Não posso saber com tanta sirene. E daqui não posso sair, não posso ir a lado nenhum. Nem mesmo quando adormeço há silêncio, também aí as ouço, por vezes com um som ainda mais claro, e assustadoramente posso ver uma sirene soar ao lado que eu sei que está em Nairobi, e contudo vejo-a passar ali mesmo ao meu lado. O mundo é uma sempiterna orquestra de sirenes. É isso que é. É ensurdecedor. Não ouves?

3 de dezembro de 2015

enquanto há luz em minha casa até a mais opressiva mediocridade é leve e o ruído do relógio passa despercebido, mergulhado num plácido silêncio. apenas a vontade de fumar me recorda ligeiramente de mim e o que sonhei na noite anterior parece pertencer a outrem, uma entidade distinta da matéria, definida por uma impossibilidade absoluta. não há angústia nem violência senão na falta de som. no anonimato ressoa a alucinação do esgotamento, e o esgotamento nunca é inspirado, é um jogo perverso cujas regras alimentam um corpo gerado por excesso de intimidade, excesso de isolamento, excesso de ambiguidade e demasiado próximo da morte. como um escândalo sem revolta.

2 de dezembro de 2015

acabarei sem memórias de qualquer espécie. quando um miúdo olhar estarrecido para o meu inescrutável rosto de velha, serei tão ignorante como ele sobre como terei ganho aquelas rugas. terei menos caminhos do que aqueles que tenho hoje, saberei menos de mim, o mundo será ainda menos vasto. tenho contudo esta esperança, de ficar reduzida apenas ao suficiente: à minha linguagem.